Alors que la pandémie nous laisse enfin battre le pavé sans masques, c’est la guerre qui s’installe à nos portes. Avec les conséquences terribles qu’elle entraînera pour toute la population civile en Ukraine et, comme dans toutes les guerres, plus encore pour les femmes* et les enfants.
En 1991, la journaliste et féministe américaine Susan Faludi publiait Backlash : la guerre froide contre les femmes. Backlash, comme le retour de bâton qui frappe les femmes* à chaque avancée de leurs droits, aussi minuscule soit-elle.
En 2022, que voit-on dans l’actualité ?
Que les femmes*, qui fuient leur pays en raison des violences liées à leur identité de genre, subissent sur la route de l’exil et à leur arrivée en Europe de nouvelles violences qui ne sont pas reconnues comme motifs d’asile.
Qu’en Suisse, alors que le droit à l’égalité entre femmes* et hommes est inscrit dans la Constitution depuis 1981, l’égalité salariale n’est toujours pas assurée, et qu’on veut nous faire avaler une nouvelle réforme de l’AVS qui réduira les rentes des femmes* et les fera cotiser un an de plus.
Que la votation pour le mariage pour touxtes a donné lieu aux sempiternelles prises de paroles, LGBTQIA+-phobes, machistes et essentialistes des personnes pour qui la famille arc-en-ciel et égalitaire menace les fondements de la société, alors que cette votation ne règle de loin pas tout.
Que les professions associées au travail du care sont toujours méprisées et dévaluées alors qu’elles sont essentielles au bon fonctionnement de notre société.
Et dans le canton de Neuchâtel ? À toutes ces attaques en règle contre nos droits, les partis de droite ont essayé d’en ajouter une autre encore : réduire le congé maternité pour les fonctionnaires. La mobilisation féministe a payé : ils ont raté leur coup.
Le 14 juin 2019, nous étions 500’000 dans les rues de Suisse. Nous sommes toujours là. Nous sommes fortexs, fièrexs, vénèrexs et il est temps qu’on nous écoute ! Résistance !
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