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Coronavirus - femmes solidaires





Face à l’urgence sanitaire en raison du coronavirus, la Coordination nationale des Collectifs pour la grève féministe et des femmes* formule les demandes urgentes suivantes :

• Soutien au personnel médical. En plus des 10 milliards affectés à l’économie, un montant équivalent doit être débloqué pour le secteur de la santé afin de renforcer les effectifs de personnel non seulement dans la période actuelle, mais également après l’épidémie. Le report des soins non urgents (opérations programmées, etc…), respectivement des vacances du personnel, risquent de maintenir les hôpitaux sous pression pendant une longue période, d’autant plus que la situation était déjà très tendue avant.

• Des lieux d’accueil d’urgence, comme notamment des hôtels ou des logements vides, doivent être ouverts pour les victimes de violences sexistes, notamment des violences domestiques. Un numéro ou centre de contact doit pouvoir être à disposition afin de savoir à qui s’adresser pour demander où trouver refuge.

• Une quarantaine générale, avec interruption de toute activité non socialement nécessaire doit être décrétée afin de protéger les personnes à risque. Pendant cette période, les salaires doivent être garantis, y compris pour les personnes qui ont des contrats de travail précaires (sur appel, à l’heure, auxiliaire, temporaire, etc…). Les salarié-e-s dont le travail est indispensable doivent bénéficier d’une protection totale contre la contagion.

• Pendant toute la période de fermeture des écoles et pour tous les métiers qui ne sont pas liés à des services indispensables, des congés payés doivent être garantis aux mères et aux pères pour garder leurs enfants. Nous demandons l’entrée en vigueur avec effet immédiat de la loi fédérale sur l’amélioration de la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches prévue pour 2021, ainsi que le déplafonnement complet du nombre de jours afin que les parents puissent être traités de manière égale quel que soit leur employeur.

• Pour les personnels qui exercent des métiers dans des secteurs indispensables, notamment dans les hôpitaux et autres établissements de santé, les pharmacies, les magasins alimentaires, l’énergie, les télécommunications, les éboueurs, des solutions de garde gratuite doivent être mises en place.

• En période de crise, nous appelons les autorités à ne pas oublier les personnes fragiles, tels les SDF, les migrant-e-s quel que soit leur statut, les travailleuses et travailleurs du sexe. Il est indispensable de leur garantir un accès aux soins sans conditions et d’ouvrir des lieux adaptés offrant gîte et couvert, en respectant la distance sociale de deux mètres et réunissant le nombre de personnes maximal prévu par les autorités. Nous exigeons également un moratoire sur toutes les décisions en matière d’asile car les conditions ne sont plus garanties pour faire des recours en cas de décision négative.

La crise actuelle montre que le travail socialement nécessaire, tels les soins et la prise en charge des personnes dépendantes, est majoritairement assumé par les femmes. Ce travail doit être reconnu et mieux rémunéré. Il est aussi urgent que les hommes partagent véritablement le travail de care.

Nous les appelons à faire valoir auprès de leurs employeurs leur droit légitime au congé payé pour la prise en charge des enfants.


*photo prise par Michel Serafin

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