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Café féministe covid-compatible

Dernière mise à jour : 26 mai 2020



Le 14 juin 2019 fut une journée historique en Suisse. Il est temps à la concrétisation des revendications de notre manifeste féministe. Dès lors, nous nous engageons à suivre de près l’évolution des dossiers au niveau du parlement fédéral.


Avant la session parlementaire extraordinaire du mois de mai, nous avons adressé 6 questions à nos 6 élu.e.s neuchatelois.es siégeant à Berne. Ces 6 questions nous semblent essentielles afin que cette crise devienne une opportunité de construire une société solidaire et que sa sortie puisse être envisagée d’une manière égalitaire entre les genres.


Cette démarche du Collectif neuchâtelois s’inscrit dans la continuité des Cafés féministes du mardi. Le café féministe prévu le 19 mai prend ainsi une forme différente et permet, malgré la situation sanitaire, de garder le lien avec nos élu.e.s à Berne, soumettre des idées, apprendre davantage sur les dossiers et débats en cours à Berne, mais aussi demander des comptes et surveiller la façon dont ils/elle donneraient ou pas suite aux 19 revendications du manifeste féministe national, base de la grève féministe du 14 juin 2019.

A noter que l’ensemble des réponses reçues de la part des parlementaires sont retranscrites en version intégrale et sans modification ci-dessous.

Par ailleurs, il s’agit de préciser que tous.tes les parlementaires neuchâtelois.es ont été sollicité.e.s. Ont répondu aux questions : Monsieur le Conseiller national B. Hurni et Madame la Conseillère aux États Céline Vara.

 

La première question concerne l’aide nécessaire à allouer au personnel de maison durant la crise Covid-19 ainsi que la protection des femmes migrantes.

En effet, nous avons relevé ce sujet dans La prise de position et revendications pour une sortie féministe de Covid-19 sous le point 14

Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations, nous exigeons les mêmes droits en matière d’accès à la santé, d’allocations perte de gain et demandons la régularisation de toutes les personnes sans-papiers ! La pandémie a montré la fragilité des migrantes : les employées de maison, les personnes sans papiers payent le prix fort de la crise sanitaire.

Notre question :

Le Conseil Fédéral a décidé de ne pas allouer la réduction de l’horaire de travail (chômage partiel) pour ce type d’emplois. Êtes-vous prêt-e-s à soutenir concrètement l’octroi d’aides d’urgence permettant de soutenir ces catégories de travailleur-euse-s, qui se retrouvent maintenant sans revenu ?


Céline Vara : Dans la mesure où ces personnes paient des cotisations, il semble évident qu’elles puissent bénéficier des aides. Les personnes ayant recours à leurs services doivent continuer à payer ces travailleur-euse-s[1]. Si les employé-e-s ne peuvent continuer à travailler, une indemnité APG est prévue.


Baptiste Hurni : Oui, mais l’assertion que ce personnel est sans revenu est fausse, sauf s’il s’agit de travail au noir. En effet, soit ce personnel jouit d’un contrat de travail et dans ce cas il doit être rémunéré, même s’il ne peut pas exécuter son travail, soit il a le statut d’indépendant (c’est le cas pour les personnes qui passe par Tic-Tac) et il a droit aux APG.

Commentaire additionnel du Collectif neuchâtelois :

Il est vrai que la première chose à faire pour un.e employé.e.s de maison qui se retrouve sans salaire suite à l’empêchement, par son employeur, d’effectuer son travail est bien de réclamer le salaire dû. Un contrat de travail reste un contrat de travail (pour de plus amples informations le site de Neuchâtel travail au clair répond à de nombreuses questions ici


Cependant, il s’agit aussi de se souvenir que de nombreuses personnes dans ces situations ne connaissent pas leurs droits, ou peinent à les faire valoir par crainte de perdre leur emploi. On parle ici d’une grande proportion de personnes précarisées. Pour éviter tout cela, le Conseil fédéral aurait dû admettre que ces employé.e.s soient également soumises à la RHT…mais il a refusé car « c’était trop compliqué ». Le Collectif neuchâtelois peine à comprendre qu’on sacrifie toute une frange de la population par souci de complexité.



 

Les réponses aux questions suivantes seront publiées prochainement sur notre site.

Le premier café féministe a eu lieu le 18 février 2020. Et vous pouvez lire notre chronique à ce sujet ici


* photo utilisée dans le visuel prise par Thalie Rossetti

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