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Marche aux lampions contre les féminicides et les violences faites aux femmes

Dernière mise à jour : 6 déc. 2021




Discours du jour :


Merci à toutes et tous d’avoir répondu présent-e-s à l’appel du Collectif de la grève féministe pour cette journée de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.


En ce jour du 27 novembre, 25 féminicides ont été recensés depuis le début de l’année en Suisse. C’est 9 de plus que l’an passé.

Le Bureau fédéral de l’égalité des sexes rapporte que chaque semaine 1 femme survit à une tentative de féminicide.

L’édition de Temps du 10 novembre dernier titrait que 42% des femmes disent avoir subi des violences au sein de leur couple.

Selon Amnesty, 1 femme suisse sur 5 de plus de 16 ans a subi un viol ou une agression sexuelle.


Si nous nous retrouvons aujourd’hui, c’est pour rendre visible la réalité des femmes et des personnes LGBTQIA+ qui subissent ces violences et pour dénoncer encore et encore


la culture du viol, l’impunité des violeurs, et le manque de sérieux avec lequel nos institutions s’emparent du problème.


Et marteler encore une fois combien la notion de consentement est indispensable dans la condamnation des viols !


Bien que les agressions sexuelles soient extrêmement courantes en Suisse, seulement 8 % d’entre elles sont dénoncées à la Justice.

Pourquoi ?

Parce qu’on ne croit pas les victimes, parce qu’on les fait douter, parce qu’on les culpabilise sur la manière dont elles étaient habillées ou sur le fait que peut-être « elles l’auraient un peu cherché ».

Parce qu’on fait porter aux femmes la culpabilité des violences qu’elle subisse, elles finissent par croire que c’est elle le problème.

Et la honte s’installe.

Ne nous dites pas comment nous habiller ! Ne nous dites pas de ne pas rentrer tard le soir !


C’est insupportable et c’est ça « la culture du viol ».


Sur les fameux 8 % des agressions sexuelles dénoncées à la justice, peu de condamnations aboutissent.

Pourquoi ?

Parce que la définition du viol est archaïque et directement déterminée par la culture du viol.


Aujourd’hui, pour être reconnue comme victime de viol, il faut trois conditions :


- le violeur doit avoir usé de la force physique, de la menace ou de la pression psychique,

- la victime doit s’être défendue

- et le viol ne peut être commis que sur une personne de sexe féminin (c’est-à-dire par une pénétration vaginale).


Ce type de viol est une exception.

Les violeurs sont très rarement des inconnus.

La plupart du temps, ils connaissent leurs victimes et profitent d’une relation de confiance.


La plupart des femmes ne se défendent pas.

Elles tombent dans un état de sidération et leur corps se fige.

C’est un mécanisme de protection pour faire en sorte de survivre.


La définition du viol doit inclure tous les genres et toutes les types d’agressions sexuelles et être basée sur le principe simple de « Seul un oui est un oui »


Arrêtez de dire aux femmes comment elles sont censées réagir pendant un viol ! Il n’y a pas de bonne façon de réagir ! Seul un oui est un oui ! Sans consentement, c’est un viol !


Au lieu de blâmer les victimes, vous feriez mieux de vous intéresser aux auteurs des violences et vous poser la question : comment faire pour que les hommes arrêtent de violer et de tuer ?


Les auteurs doivent être tenus responsables de leur violence. C’est la seule façon de mettre un terme à la violence envers les femmes et les personnes LGBTQIA+.


Pour que toute cette violence cesse, nous exigeons :


- Une campagne d’éducation à la culture du consentement tout public

- Des cours de déconstruction des stéréotypes de genre pour toutes les professionnels recueillant la parole des victimes

- L’intégration de la notion de consentement dans la définition juridique du viol dans la cadre de la révision actuellement en cours au Parlement.


Vous n’arriverez plus à nous faire taire !

Vous ne pourrez plus vous cachez derrière une loi obsolète !

Votre impunité est terminée et la révolution féministe ne fait que commencer !





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